CAMPAGNE DE LÉGUMES 2023- 2024 : 
DES CONTRATS AGRICOLES DE NOUVEAU REVALORISÉS POUR SÉCURISER LES HECTARES
La campagne 2023 – 2024 est désormais bien entamée, voire finalisée sur certains légumes. Le constat reste malheureusement le même que ces dernières années/mois : pas d’évolutions positives constatées, ni sur les rendements, ni sur les prix. Les multiples épisodes météorologiques (gelées d’hiver / sécheresse de printemps) s’installent désormais années après années et complexifient les récoltes. Des difficultés d’approvisionnement sont donc à prévoir par exemple sur les carottes, les poivrons, les épinards ou encore le chou romanesco. Nos agriculteurs poursuivent leur réorientation vers des cultures céréalières moins risquées et plus rentables. Et lorsque les volumes arrivent sur le marché, une grande partie fuite vers le frais, où la rémunération est également plus intéressante que sur le surgelé. Cette année, les contrats agricoles se sont vus revalorisés d’environ 40%, pour maintenir les semis et motiver les agriculteurs restants à poursuivre leur activité légumière. En conséquence, nous déplorons une hausse tarifaire allant de 5 à 50% (tous légumes confondus). L’heure est donc plus que jamais à la consommation raisonnée et diversifiée : ouvrir les menus sur de nouvelles variétés, retravailler ses recettes sur des mélanges différents. Il s’agit là de la solution clé pour pouvoir bénéficier de légumes toute l’année !
32 JOURS SANS PLUIE EN FRANCE :
32 jours consécutifs sans pluie ont été enregistrés en France entre le 21 janvier et le 20 février 2023 inclus, du jamais vu tous mois confondus depuis le début des enregistrements en 1959, battant celle de l’année 2020 entre le 17 mars et le 16 avril de 31 jours. Cette situation se traduit par un assèchement des sols, déjà affaiblis par la sécheresse de l’été 2022. (source : MétéoFrance)
Situation de l'indicateur combiné de sécheresse en EUROPE JUIN 2023
UNE FILIÈRE AVICOLE FRANCAISE EN RECONSTRUCTION ! 
Après une cinquième crise d’Influenza Aviaire depuis 2017, la filière avicole française se reconstruit doucement :
/ 7 juillet 2023 : abaissement du niveau de risque de « modéré » à « négligeable » sur l’ensemble du territoire métropolitain. La vigilance et le respect des règles de prévention restent toutefois impératifs pour les professionnels de la filière avicole.
/ 1er octobre 2023 : mise en place de la vaccination des filières palmipèdes (l’Etat va financer 85 % du vaccin).
/ Aliments : avec des cotations en baisse depuis plusieurs mois pour les principales matières premières, les indices ITAVI reculent pour toutes les espèces.
L’ensemble de ces facteurs entraine une détente sur les cours des volailles, déjà visible depuis cet été sur le frais, et à venir sur le dernier trimestre 2023 en surgelé.
Avec la forte pression de l’importation, la filière Volaille française est en reconquête de marchés : 1 volaille sur 2 consommée en France est d’origine UE / Hors UE
BAISSE DES QUOTAS DE PÊCHE EN ATLANTIQUE NORD-EST :
La zone de pêche principale sur les poissons blancs, la FAO 27 (Atlantique Nord-Est), se découpe en plusieurs sous-zones dont les plus septentrionales sont la Mer de Barents, la Mer de Norvège et les eaux d’Islande et Féroé. La gestion des quotas de pêche dépend des recommandations émises par des comités scientifiques. Après analyses des dernières données pour cette année, il apparaît une baisse significative du recrutement donc du passage des poissons de l’état juvénile à l’état adulte. La gestion du stock disponible de poissons est le principal indicateur dans l’attribution des quotas de pêche.
Il en résulte des recommandations de baisses significatives de quotas pour 2024 :
• - 20% sur le Cabillaud et -25% sur l’Eglefin en Mer de Barents, soit le plus bas niveau depuis 2008
• -7% sur le colin lieu dans les eaux Islandaises.
Ces baisses de quotas, donc ces baisses de disponibilité, viendront temporiser la baisse des cours sur les matières premières.
UN CONTEXTE LAITIER FRAGILE ET INCERTAIN
La collecte laitière française est toujours en recul de -2,1% depuis le début de l’année, avec une poursuite de la baisse du cheptel à -2,4% et une production fourragère contrastée. Le prix du lait conventionnel français vient de repasser au-dessus du prix du lait allemand qui lui a subi une chute vertigineuse, le lait français est à 449€/1000l en juin, en légère baisse depuis le début de l’année.
Il est à noter que les charges en élevage poursuivent leur repli selon l’indice IPAMPA lait de vache, mais reste tout de même à un indice de 134,5, cette tendance devrait perdurer avec la baisse de l’énergie.
Au niveau des ventes aux consommateurs en magasin, on observe une bonne dynamique sur les volumes de yaourts et de crèmes, une stabilité en fromages, et une baisse en lait, desserts lactés et beurre, l’inflation allant de +17% sur les fromages à +22% sur le lait et les crèmes. A ce jour très peu de baisses de prix sont concédées par les industriels, en effet cette famille de produits ayant été sanctuarisée en 2023 par la loi EGAlim
