Tendance du poissonnier Septembre 2025

 LA CONJONCTURE DES PRODUITS DE LA MER ! 
Tendance :
Les poissons blancs : un marché toujours sous tension. Le marché des poissons blancs reste marqué par une forte pression sur les prix. Le lieu noir et le cabillaud demeurent à des niveaux élevés, conséquence directe du faible volume de débarquements observé au Danemark et en Norvège. Quelques arrivages de dos de lieu noir de petits calibres en provenance d’Écosse apportent une légère respiration à l’offre, sans pour autant inverser la tendance.
La rareté de la ressource continue de soutenir des cours fermes, en particulier pour le merlan, la lingue bleue et la julienne. À l’inverse, l’églefin affiche un repli : les filets écossais et les dos islandais se négocient désormais à des tarifs plus attractifs, offrant une alternative aux acheteurs.
 

Saumon :
Une hausse régulière attendue jusqu’à fin octobre sur le saumon. Le marché du saumon enregistre une tendance haussière modérée mais continue, appelée à se prolonger jusqu’à la fin du mois d’octobre. Malgré cette progression, le saumon reste le produit le plus attractif du moment, particulièrement en provenance d’Écosse et des îles Féroé. Les prix, désormais quasi alignés quelle que soit l’origine, présentent très peu d’écarts.
 

Autres :
Le marché halieutique manque de diversité, tensions sur certaines espèces.
La campagne de pêche aux thons pélagiques, rouge et germon, mobilise actuellement de nombreux armements en raison de sa forte rentabilité. Cette concentration entraîne un déficit de diversité sur les filets, laissant les mareyeurs rapidement en rupture pour des espèces telles que la brosme, la mostelle ou la chimère.
Dans le même temps, le maquereau enregistre des prix particulièrement élevés. À l’inverse, la sardine de Boulogne, disponible entière ou en filet, constitue une alternative compétitive tant sur le plan du prix que de la qualité. Enfin, le grondin rouge, longtemps apprécié en restauration collective, perd en popularité en raison de la présence de nombreuses arêtes.

 LES PRODUITS DU MOIS :   
 

 LE SAVIEZ-VOUS ? 
À quoi servent les écolabels en matière de produits de la mer ? (Partie 2)

• Le label "Biologique" (Aquaculture : les labels biologiques sous contrôle européen)
  Le marché international de l’aquaculture biologique repose sur une diversité de standards publics et privés.
  En France, le label public « AB » coexiste avec des certifications privées telles que « BioSuisse » en Suisse, « Biogarantie » en Belgique, la « Soil Association » au Royaume-Uni ou encore « Naturland » en Allemagne.
  Depuis 2009, la réglementation européenne encadre la production aquacole biologique, avec une application obligatoire depuis le 1er juillet 2010.
  Le label européen, apposé en complément ou en substitution des labels nationaux, garantit le respect de critères stricts.
  Parmi eux : l’interdiction des pesticides, colorants et stimulateurs de croissance chimiques, la limitation des antibiotiques, l’utilisation de compléments végétaux issus de l’agriculture biologique sans OGM, une alimentation animale provenant de pêcheries soumises à quota, ainsi qu’une densité réduite dans les cages afin de préserver le bien-être animal.
   
• GAA (Global Aquaculture Alliance)
  La Global Aquaculture Alliance (GAA), association internationale à but non lucratif, œuvre pour le développement d’une aquaculture durable sur les plans environnemental et social. Elle établit des normes de « bonnes pratiques » et supervise la certification d’exploitations aquacoles et de sites de transformation selon ses propres standards.
   
• GLOBAK A.P. (Goog Agricultural Pratice)
  GLOBALG.A.P. est un organisme privé qui définit des normes de certification pour les produits agricoles et aquacoles à l’échelle internationale. L’organisation favorise les partenariats entre producteurs et distributeurs désireux de mettre en place des standards communs et des procédures de certification harmonisées.